DÉTECTER LES TALENTS PAR LE SPORT: L’OBJECTIF DE L’APELS
Depuis une dizaine d’années, l’APELS travaille avec la Ville de Roubaix pour l’insertion professionnelle des jeunes. Depuis 3 ans, l’association expérimente plus intensément cet accompagnement à Roubaix.
Parmi les actions concrètes qui sont mises en place, l’événement Equipe de France Espoir en est l’exemple. Dimitri RIBEIRO, Responsable du Programme “Coachs d’insertion par le sport” et Grégoire GUILLARD, Responsable Régional Hauts-de-France reviennent sur cette action et nous en disent plus sur l’APELS.
Pouvez-vous nous présenter l’APELS ?
G.G.: Créée il y a plus de 20 ans par Jean-Pierre ACENSI, Président de l’APELS, son objectif est de fédérer tous les acteurs nationaux qui utilisent le sport comme vecteur d’insertion. Depuis 5 ans, nous avons voulu prendre à bras le corps la question du chômage des jeunes notamment dans les quartiers en difficulté. Nous avons repéré une bonne pratique au Havre et nous avons voulu la reproduire via notre programme “Déclic sportif”. L’enjeu est de créer la passerelle entre des jeunes adeptes du sport, des entreprises en recrutement et des partenaires locaux. Au total, nous accompagnons plus de 500 jeunes au niveau national dont près de 70% ont obtenu un emploi durable (CDD de plus de 6 mois ou CDI) ou ont démarré une formation.
Pourquoi le sport peut-être une bonne méthode pour favoriser l’emploi des jeunes ?
D. R.: L’insertion par le sport, nous permet d’identifier les compétences comportementales des jeunes. C’est ce que recherchent aujourd’hui les entreprises, avant les compétences techniques et le diplôme. Lorsque nous accompagnons un jeune, nous définissons d’abord avec lui ses envies, ses passions. Puis nous partons de cela pour construire avec lui son projet, le tout basé sur le sport. C’est le principe du programme Coach insertion par le sport créé en 2019. Nous repérons des coachs sportifs sur le territoire pour accompagner les jeunes dans leur intégration professionnelle, durant 3 à 6 mois. Les coachs sont des figures du quartier, qui ont développé un lien de confiance avec les habitants et donc les jeunes. Le sport est un outil qui nous permet de travailler, avec les jeunes, en douceur, sur la recherche d’emploi et la découverte des partenaires pour les outiller dans la construction de leur projet et leur développement personnel. Le coach sportif est capable de détecter les soft skills des jeunes et de les accompagner pour les mettre davantage en valeur dans leur recherche d’emploi
Le 18 juillet, vous organisiez la journée Equipe de France Espoir au cœur du Stab Vélodrome de Roubaix. Quel était le but de cet événement ?
D. R.: Pendant la période de la covid19 nous avons imaginé cet événement pour animer et faire vivre l’écosystème local de l’insertion, autour du jeune, à travers le sport. Nous voulions faire prendre conscience aux jeunes des compétences humaines qu’ils possèdent, et le sport est le meilleur moyen pour détecter cela. Les retours sont positifs, aussi bien du côté des 60 jeunes présents qui ont détecté et appris à mettre en avant leurs points forts, que des partenaires et entreprises qui ont pu apprendre à mieux les connaître.
G.G.: C’est un format souple et simple à organiser. Ce n’est pas un job dating c’est un événement de rencontres qui est innovant.
La MiE du Roubaisis était présente. Que vous apporte cette nouvelle collaboration ?
G.G.: Nous avons apprécié la réactivité de Mickaël MARTEL et l’équipe de la MiE. Je trouve intéressant de travailler avec la maison de l’emploi, car elle possède un réseau d’entreprises et il serait pertinent de renforcer cette connexion avec les jeunes que nous accompagnons. Vous avez également des expertises intéressantes pour certains de nos jeunes: la création d’entreprise et le numérique. Je pense que nous aurions tout intérêt à poursuivre notre collaboration pour développer ces différents champs.
Quels sont vos projets pour le territoire ?
D. R.: Nous continuons à travailler sur l’amélioration de l’événement Equipe de France Espoir pour l’adapter à chaque territoire. Nous avons d’ailleurs prévu une seconde date d’ici la fin d’année à Lys-lez-Lannoy et nous organiserons une seconde édition à Roubaix.
G.G.: Nous envisageons de dupliquer notre programme d’insertion expérimenté à Roubaix sur la ville de Hem voire d’autres villes de la métropole lilloise. Nous allons également poursuivre l’expérimentation à Roubaix jusqu’en juin 2021 avec l’objectif d’accompagner 200 jeunes.
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