la créativité pour trouver les candidats : le secret de Konvert interim
En 60 ans, Konvert a su faire sa place sur le marché de l’intérim belge. Djamila TAÏR, Office Manager, nous explique comment s’adapte l’entreprise face aux évolutions du marché pour apporter les solutions recrutement à ses clients.
Que se cache-t-il derrière Konvert interim ?
D.T. : Konvert est une entreprise familiale belge qui a été créée à Courtrai il y a plus de 60 ans. Aujourd’hui, nous comptons 75 agences sur toute la Belgique et un pop-up à Roubaix qui permet d’être au plus près des partenaires et candidats français pour favoriser le travail en Belgique. Nous sommes une entreprise d’intérim généraliste. Nous recrutons donc tout type de profil que le candidat soit qualifié ou non, qu’il travaille en industrie agroalimentaire, logistique, production ou relation client… nous avons beaucoup d’offres d’emploi à proposer.
Comment se porte le marché de l’emploi chez nos voisins belges ?
D.T. : Il faut savoir que le marché de l’emploi belge se divise en deux régions : la Flandre et la Wallonie. Globalement, nous sommes en pénurie de profils. Mais les taux de chômage ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre. Pour la Flandre, ce taux avoisine les 7% contre 15% dans la région wallonne. Pour faire face aux recrutements de nos clients belges, nous allons rechercher des candidats au-delà de notre frontière. La France propose des fonds de formation plus importants et possèdent de nombreux organismes de formation qualitatifs sur son territoire. Cela nous permet de rencontrer des candidats avec de bonnes compétences techniques, en adéquation avec les besoins de nos clients. Toutefois, travailler en Belgique implique de s’adapter à des codes de l’entreprise et une culture différente de ce qu’ils connaissent en France comme faire preuve d’une grande flexibilité de son temps de travail, la nécessité d’avoir le permis et d’être véhiculé. Ce sont les points d’attention de nos clients qui doivent être maîtrisés par les candidats positionnés.
Pourquoi cherchez-vous des candidats issus de la métropole lilloise ?
D.T. : Les entreprises belges recherchent des « CV stables », c’est-à-dire que le candidat présente des compétences techniques solides qui permettront à l’employeur de le former en interne, pour le faire monter en compétences et rester dans l’entreprise. Grâce à son offre de formation très riche, la France permet aux candidats de développer leurs compétences techniques.
L’emploi transfrontalier gagne-t-il du terrain ?
D.T. : La peur de passer la frontière reste encore très présente chez les candidats français. Il est important pour nous de rencontrer les partenaires pour leur présenter les avantages et inconvénients de l’emploi transfrontalier et leur faire comprendre la vision de nos clients belges. Le projet « laboratoire » expérimenté avec la MiE, dans le cadre de l’appel à projet 100% inclusion, est une des réponses que nous cherchons à apporter à nos clients.
La peur de passer la frontière reste encore très présente chez les candidats français.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce projet ?
D.T. : Ce projet consiste à travailler les softs skills des candidats pour répondre aux besoins de nos clients, sur les métiers de l’industrie. Nous avions déjà travaillé avec la MiE lors de job dating, qui a souhaité nous intégrer dans la méthodologie. Expérimenter ce type de projet, c’est l’une des valeurs fortes de notre entreprise où la créativité est au cœur des solutions de recrutement que nous apportons. Au démarrage il a fallu que Konvert, la MiE et le centre de formation NEMOS apprennent à se connaître pour écrire une méthodologie commune, faire comprendre le marché belge et rassurer le groupe de candidats. Aujourd’hui, 9 personnes sur 10 ont obtenu une mission en intérim chez un client de l’industrie agroalimentaire, à la suite de l’expérimentation. C’est un résultat satisfaisant car, grâce à cette formation, les candidats ont convaincu une RH. Je n’ai pas perdu mon temps.
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